Héritage historique: l’usage de l’alcool dans les rites de passage universitaires
Nous commencerons notre voyage à travers le temps pour comprendre comment l’alcool est devenu un rite de passage incontournable dans l’université. Remontons jusqu’aux années 1700, où ce rituel de passage était un véritable rite initiatique étanche, qui scellait le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Les jeunes étudiants étaient mis à l’épreuve à travers des jeux d’alcool mettant en valeur leur bravoure et endurance, le tout sous le regard approbateur de leurs ainés. Il faut reconnaitre que ces pratiques ont, de manière significative, aidé à forger une identité de groupe et à instaurer une camaraderie durable entre les étudiants. Toutefois, nous devons aussi admettre qu’elles ne sont pas sans conséquences.
Des pratiques excessives au binge-drinking: radiographie d’un phénomène moderne
En passant sous le scanner le monde étudiant d’aujourd’hui, nous rencontrons une réalité un peu moins romanesque à première vue, mais beaucoup plus préoccupante à bien des égards. Le phénomène du binge-drinking, ou consommation excessive d’alcool en un court laps de temps, est devenu la règle plutôt que l’exception dans de nombreux milieux universitaires. Il est essentiel de souligner ici que cette pratique peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé des étudiants, comme l’ont largement documenté de multiples études médicales. Ces constats ne sont, bien entendu, pas faits pour stigmatiser le monde étudiant, mais plutôt pour mettre en lumière un phénomène auquel il faut apporter une réponse adaptée.
Prévention et éducation: une nouvelle vision de la consommation dans les établissements d’enseignement supérieur
Nous arrivons ainsi à un impératif : la prévention et l’éducation. Ne sous-estimons pas le fait que la majorité des étudiants sont des adultes pour qui le bourrage de crâne ou la moralisation à outrance ne sont guère efficaces. Par conséquent, nous devons envisager de nouvelles approches qui nécessitent davantage de créativité et d’adaptabilité. Cela peut passer par créer des espaces de dialogue où les étudiants peuvent exprimer leurs doutes et leurs craintes, sensibiliser sur les conséquences d’une consommation excessive d’alcool, ou encore promouvoir des alternatives plus saines à ces comportements à haut risque.
Pour illustrer ces propos, une étude réalisée par l’American College of Health a montré qu’un programme de prévention ciblé a permis de réduire de 20% l’abus d’alcool chez les étudiants. Un bel exemple que nous gagnerions à dupliquer.