Dégâts comparables à l’ADN entre cigarettes classiques et électroniques

Selon une étude récente publiée dans la revue Nicotine & Tobacco Research, les cigarettes électroniques endommagent l’ADN des cellules épithéliales de la bouche autant que les cigarettes classiques. L’Université de Southern California de Los Angeles a démontré que le vapotage cause des dommages à l’ADN équivalents à ceux provoqués par le tabagisme, soit plus de deux fois plus importants que chez les non-fumeurs. De plus, l’étude souligne un effet dépendant de la dose : plus on vapote, plus l’ADN est dégradé.

Les saveurs sucrées, les plus délétères pour l’ADN

L’étude révèle également que les saveurs sucrées des cigarettes électroniques ont le plus d’effets délétères sur l’ADN, suivies des saveurs menthe ou menthol et enfin des saveurs fruitées. Ces saveurs sont particulièrement appréciées par les jeunes vapoteurs, ce qui soulève la question d’une régulation du vapotage en fonction du type de produit.

La cigarette électronique et les aides au sevrage tabagique

En France, l’Académie de médecine a souligné en 2015 que la cigarette électronique, bien que devant être surveillée et réglementée, représente une opportunité, car son développement s’accompagne d’une baisse notable du tabagisme. Toutefois, en 2021, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a estimé que les données probantes étaient insuffisantes pour proposer les systèmes électroniques de délivrance de la nicotine comme aides au sevrage tabagique dans la prise en charge des fumeurs par les professionnels de santé.

Gérard Dubois, professeur émérite de santé publique et membre de l’Académie de Médecine : “Son intérêt [de la nouvelle étude] est de montrer un effet biologique, qui, s’il est confirmé, attire principalement l’attention sur les arômes.”

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Les arômes pourraient être la clé de la régulation du vapotage

L’étude soulève la question de l’impact des arômes sur les effets délétères du vapotage sur l’ADN. Si ces résultats sont confirmés, il pourrait être nécessaire de mettre en place une régulation spécifique concernant les arômes des cigarettes électroniques. Ainsi, il serait important de protéger la santé des vapoteurs, en particulier des jeunes, en limitant les risques liés à l’utilisation de saveurs potentiellement dangereuses pour l’ADN.

Notre avis

Nous pensons qu’il est crucial de mieux comprendre les effets du vapotage et des différentes saveurs de cigarettes électroniques sur la santé des utilisateurs. La mise en évidence de l’impact des arômes sur l’ADN souligne l’importance de la régulation du vapotage en fonction du type de produit et des saveurs utilisées. Les professionnels de santé et les autorités de régulation doivent travailler ensemble pour déterminer les meilleures stratégies de prévention et de prise en charge des risques liés au vapotage, en particulier chez les jeunes.

Des recherches supplémentaires nécessaires pour évaluer les risques

L’étude de l’Université de Southern California de Los Angeles a mis en lumière les effets délétères du vapotage sur l’ADN, notamment en ce qui concerne les arômes sucrés, menthe et fruités. Toutefois, des recherches supplémentaires seront nécessaires pour confirmer ces résultats et évaluer l’ensemble des risques liés à l’utilisation des cigarettes électroniques. Il est essentiel d’approfondir les connaissances sur les conséquences du vapotage sur la santé, afin de mieux informer les consommateurs et les professionnels de santé.

Les autorités sanitaires et la nécessité d’une régulation adaptée

Les autorités sanitaires, à l’échelle nationale et internationale, devront prendre en compte les résultats de cette étude et d’autres recherches dans leur réflexion sur la régulation du vapotage. Il pourrait être nécessaire de mettre en place des mesures spécifiques concernant les arômes des cigarettes électroniques, afin de protéger la santé des vapoteurs et limiter les risques liés à l’utilisation de saveurs potentiellement dangereuses pour l’ADN. Une régulation adaptée permettrait également d’encadrer le marché et d’assurer un meilleur contrôle de la qualité des produits vendus.

L’importance de la prévention et de la sensibilisation

En parallèle de la régulation, il est crucial de mener des actions de prévention et de sensibilisation auprès des consommateurs, en particulier des jeunes, sur les risques potentiels du vapotage. Des campagnes d’information et d’éducation pourraient être mises en place pour informer les vapoteurs sur les dangers des différents arômes et les inciter à faire des choix plus éclairés en matière de cigarettes électroniques.

 

À retenir : La cigarette électronique au goût sucré, très mauvaise pour l’ADN

 

💨 Les cigarettes électroniques endommagent l’ADN des cellules épithéliales de la bouche autant que les cigarettes classiques.

🍭 Les saveurs sucrées des cigarettes électroniques ont le plus d’effets délétères sur l’ADN.

🚭 La régulation du vapotage en fonction du type de produit et des saveurs pourrait être nécessaire pour protéger la santé des utilisateurs.

 

Conclusion

Les cigarettes électroniques, en particulier celles aux saveurs sucrées, peuvent causer des dommages à l’ADN comparables à ceux provoqués par les cigarettes classiques. Il est essentiel de mieux comprendre les effets des différents arômes sur la santé des vapoteurs et de mettre en place une régulation adéquate pour limiter les risques associés à leur utilisation.