La “puff”, e-cigarette jetable, dans le viseur du gouvernement français

Un phénomène de mode qui inquiète les autorités en raison de son attrait auprès des jeunes et de la présence de nicotine addictive.

Les “puffs”, ces e-cigarettes jetables aux saveurs sucrées et aux emballages colorés, pourraient être interdites en France. Le ministre de la Santé François Braun s’est dit favorable à cette mesure, car elles “amènent une partie jeune de notre population vers le tabagisme”, qui représente un fléau avec 75 000 morts par an.

Un succès auprès des adolescents

Ces cigarettes électroniques séduisent de plus en plus d’adolescents grâce à leur goût agréable et leur accessibilité, pour un coût inférieur à 10 euros. Bien qu’elles contiennent de la nicotine et soient interdites aux moins de 18 ans, une étude de l’Alliance contre le tabagisme montre qu’un jeune sur dix en a déjà acheté, et que 13% en consomment régulièrement.

“Plus un cerveau est mis jeune en contact avec de la nicotine, plus cette addiction sera longue et difficile à combattre” – Dr Loïc Josserand, président de l’Alliance contre le tabac

44% des ventes de cigarettes électroniques

Les “puffs” représentent désormais 44% des ventes de cigarettes électroniques en France. Elles sont disponibles dans les bureaux de tabac, les commerces spécialisés et sur Internet. Les buralistes souhaitent conserver la vente exclusive de ces produits afin de mieux contrôler l’accès aux mineurs.

Vers une interdiction dans le cadre du nouveau plan anti-tabac ?

Le gouvernement français prévoit de travailler avec les parlementaires pour aboutir à cette interdiction, qui pourrait figurer dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale ou dans d’autres lois avant la fin de l’année. Cette mesure pourrait s’inscrire dans le cadre du nouveau plan anti-tabac du gouvernement, prévu pour la période 2023-2028.

Les buralistes face à l’interdiction potentielle des “puffs”

Les buralistes, acteurs majeurs de la vente de ces cigarettes électroniques jetables, ne sont pas favorables à une éventuelle interdiction. Selon Jean-François Vigouroux, président de la chambre syndicale des buralistes des Yvelines, une interdiction en France n’empêcherait pas les jeunes de se procurer des “puffs” dans les pays frontaliers ou via la contrebande.

Les réseaux sociaux, vecteurs de popularité

La popularité des “puffs” auprès des jeunes est en partie due à leur présence accrue sur les réseaux sociaux. Les influenceurs contribuent à véhiculer une image positive et inoffensive de ces produits, malgré leur teneur en nicotine et leur potentiel addictif.

Puff en rayon de cigarette electronique

Des alternatives pour réduire les risques

Pour limiter l’attraction des “puffs” sur les jeunes, des alternatives moins nocives pourraient être envisagées. La promotion d’initiatives d’éducation et de prévention sur les dangers du tabagisme et de la nicotine pourrait aider à réduire l’attrait des e-cigarettes jetables.

Notre avis

Nous pensons que l’interdiction des “puffs” en France est une mesure qui pourrait avoir un impact significatif sur la réduction du tabagisme chez les jeunes. Cependant, il est essentiel de prendre en compte les préoccupations des buralistes et de mettre en place des mesures pour éviter la contrebande et l’achat de ces produits dans les pays frontaliers.

De plus, nous estimons que les réseaux sociaux jouent un rôle déterminant dans la popularité des “puffs” et qu’une régulation plus stricte de la publicité et des influenceurs pourrait contribuer à limiter leur influence sur les jeunes. Enfin, nous pensons que des alternatives et des campagnes de prévention ciblées sont nécessaires pour sensibiliser les jeunes aux dangers du tabagisme et de la nicotine, et ainsi réduire l’attrait des e-cigarettes jetables.

À retenir : La “puff”, e-cigarette jetable, dans le viseur du gouvernement français

📌 Les “puffs” pourraient être interdites en France.

📌 Les buralistes ne sont pas favorables à cette mesure.

📌 Les réseaux sociaux contribuent à la popularité des “puffs”.

📌 Des alternatives et des campagnes de prévention sont nécessaires pour limiter l’attrait des e-cigarettes jetables.

Conclusion

L’interdiction des “puffs” en France pourrait constituer une étape importante dans la lutte contre le tabagisme chez les jeunes. Toutefois, il convient d’adopter une approche globale et de prendre en compte l’ensemble des acteurs concernés, tels que les buralistes, les influenceurs et les jeunes eux-mêmes. Des mesures de prévention et d’éducation, ainsi qu’une régulation plus stricte de la publicité sur les réseaux sociaux, pourraient contribuer à réduire l’attrait des e-cigarettes jetables et, in fine, protéger la santé des jeunes générations.